Un climat de tension règne depuis vendredi dernier à Soussoung, où le Collectif pour la Défense des Terres a exprimé ce lundi sa vive inquiétude face à une série d’opérations d’enlèvements arbitraires perpétrées sur la population locale.
Selon le communiqué publié ce matin, des arrestations ont été menées parfois jusqu’au sein des domiciles privés, dans ce que le Collectif qualifie d’une stratégie d’intimidation destinée à semer la peur parmi les habitants. Ce procédé est dénoncé comme « totalement inacceptable » par les représentants de ce groupe militant.
Les faits les plus récents se sont produits ce matin à hauteur de Notto, sur la route reliant Soussoung à Dakar, où des gendarmes ont intercepté un horaire régulier de bus et procédé à l’arrestation brutale de plusieurs passagers. Ces derniers, qui voyageaient pacifiquement, ont été conduits de force à la Brigade de Ndiaganiao.
Au moment où nous écrivons, 21 personnes restent détenues dans ce poste, dans des conditions jugées « particulièrement préoccupantes ». Le Collectif assure qu’il s’agit de citoyens loyaux dont le seul « tort » est de vivre sur des terres désormais revendiquées.
La coalition appelle à la libération immédiate et sans condition des détenus, et exige des autorités qu’elles mettent un terme à ces « actes d’une autre époque » portant atteinte aux droits fondamentaux et à la dignité humaine. Elle lance également un appel à la solidarité nationale et internationale pour faire cesser ces pratiques répressives.
Contacté par notre rédaction, le préfet Amadou Diop, tout récemment nommé, a préféré ne pas s’exprimer sur cette situation épineuse. « On ne peut pas pour le moment se prononcer, le dossier est devant la justice », a-t-il déclaré.
Alors que la tension reste palpable, l’appel du Collectif pour la Défense des Terres de Soussoung invite fermement au respect des droits humains et au dialogue apaisé autour des questions foncières qui divisent la commune.