Le nouveau gouvernement face à la presse ce jeudi 26 septembre pour faire un diagnostic de la situation de référence des finances publiques.
Dans son allocution, le ministre des finances Abdourahmane Sarr renseigne que le Président de la République son Excellence Monsieur Bassirou Diomaye Diakhar Faye avait désigné le ministère des Finances et du Budget avec une équipe sur la supervision de l’inspection générale des finances afin d’élaborer un rapport sur la situation des finances publiques au 31 mars 2024.
Toutefois, Monsieur Sarr renseigne que “le rapport sur les finances publiques a révélé que la dette publique du Sénégal et le déficit budgétaire est plus élevée que le déficit publié par les autorités sortantes et communiqué à nos partenaires durant la période 2019 – 2023.”
En effet ce déficit budgétaire a été annoncé à hauteur de 5,5 % du PIB. Mais en réalité, il a été de 10,4 %.
Par ailleurs, la dette publique a été annoncée en moyenne à 65,9 % du PIB, mais en réalité elle est de 76,3 % dans la périodej 2019-2023. (la dette publique annoncée 13 000 milliards de francs CFA est en réalité à 15 000 milliards soit près de 83% du PIB).
Par conséquent, il y a un montant de 605 milliards CFA de crédits prévu pour 2024 et qui a été dépensé en 2023.
Toujours selon le ministre de l’Économie, le rapport a été établi en application de la « loi 20212 – 22 du 27 décembre 2012 qui a transposé dans notre ordonnancement juridique la directive de l’UEMOA portant code de transparence sur la gestion de la finance publique ».
Enfin, « Les autorités sortantes ont menti au pays, ont menti aux partenaires en falsifiant les chiffres pour donner une image économique, financière qui n’avait rien à voir avec la réalité” a déclaré le Premier ministre.
Ainsi il poursuit en citant les anciens Ministres des Finances “Amadou Ba et Moustapha Ba” comme responsable de cette situation financière dangereuse.