Muazu Umaru, Directeur Politique et Recherche du GIABA “La Liste Grise Inclut Les Pays dont l’Economie Atteint 10 Milliards de Dollars et …”

Saly abrite du 02 au 04 décembre 2024 le Forum des Comités Nationaux Interministériels/de Coordination de la LBC/FT (FCI-CN) du Groupe intergouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique de l’Ouest (GIABA). Cet Atelier de revue stratégique sur la performance des États membres du GIABA dans le cadre du second cycle des évaluations mutuelles de la LBC/FT/P vise à améliorer collectivement les dispositifs grâce à une approche collaborative.

 Le GIABA, institution spécialisée de la CEDEAO, joue un rôle essentiel dans la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la corruption, des fléaux qui menacent la stabilité économique et sociale des États membres. 

Malgré ses efforts, de nombreux pays peinent à atteindre leurs objectifs, ce qui affecte gravement la qualité de vie des populations et l’avenir des générations futures. 

Selon Natu Oswald Tweh « le GIABA aide nos états membres à faire face à des crimes économiques tels que le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme et la corruption. Aujourd’hui, nous savons que si nous ne luttons pas contre la corruption, les services sociaux de base vont complètement s’effondrer. Ce sera un chaos total dans nos états membres » a déclaré le  Garde des Sceaux- Ministre de la Justice du Libéria.

Grâce à son assistance technique et ses plateformes de sensibilisation, le GIABA aide les États membres à mettre en place des mécanismes efficaces pour contrer ces crimes économiques. Il est donc impératif de soutenir cette institution pour protéger nos économies et assurer la survie de nos sociétés face à ces défis majeurs.

Par ailleurs l’Afrique de l’Ouest a fait des progrès importants dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, avec la conclusion du deuxième cycle des évaluations mutuelles et des préparatifs pour le troisième cycle. 

Bien que des défis demeurent, les avancées réalisées facilitent la gestion de ces problématiques à l’avenir. 

Dans son discours Monsieur Bockaries Kalokoh met également en avant l’importance de maintenir une économie stable et de mettre en place les réformes nécessaires pour attirer les investissements directs étrangers. « Le Président a pris des engagements lors de la réunion du GIABA à Freetown pour continuer à intensifier les efforts dans ce domaine, soutenu par une prise de conscience commune au sein de la CEDEAO » renseigne le Vice-Ministre des Finances de la République de la Sierra Léone.

En effet, quatre objectifs principaux de l’initiative sont fixés. Parmi les quels : l’évaluation des performances des États membres lors du deuxième cycle des évaluations mutuelles (un processus de près de 10 ans), pour identifier les  faiblesses et défis, analyser les changements apportés dans ce cycle et mieux préparer le troisième, en comblant les lacunes identifiées, définir des plans d’action pendant l’atelier, que les États membres adapteront ensuite dans leurs pays respectifs pour relever leurs défis, enfin de partager des expériences et bonnes pratiques, en s’inspirant de succès comme celui du Sénégal, afin de promouvoir des solutions efficaces entre États.

Le Sénégal est félicité pour ses efforts visant à sortir de la liste grise, grâce à ses réformes et au soutien de ses partenaires techniques et financiers. Muazu Umaru déclare : « La liste grise inclut désormais les pays dont l’économie atteint 10 milliards de dollars et qui ne respectent pas certains critères réglementaires » renseigne le directeur des  Politiques  et de la Recherche du GIABA. Ces critères, précise t-il, sont identifiées  lors des évaluations mutuelles, essentielles pour repérer les lacunes en matière de transparence financière et de lutte contre le blanchiment d’argent.

Cependant, le défi principal est de maintenir les progrès réalisés et d’éviter de retomber dans cette situation. Cela demande des efforts continus, un renforcement des capacités et une mise en œuvre rigoureuse des réformes. « Avec ses ressources et l’appui extérieur, le Sénégal est en bonne position pour continuer à améliorer sa situation économique et réglementaire » a-t-il précisé.

Toutefois, l’Afrique de l’Ouest a fait des progrès significatifs dans la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme, notamment avec l’achèvement du deuxième cycle des évaluations mutuelles et la préparation pour le troisième cycle. 

Bien que des défis persistent, les acquis du deuxième cycle permettent d’aborder ces enjeux avec plus de confiance. La lutte contre ces phénomènes est cruciale pour garantir la stabilité économique et améliorer l’image des pays, ce qui est essentiel pour attirer des investissements étrangers. 

Enfin le Président a réaffirmé l’engagement des dirigeants régionaux, notamment lors de la plénière du GIABA à Freetown, pour continuer les efforts en ce sens, convaincus que moins de blanchiment de capitaux favorisera l’essor économique de la région.

Le Tour Quotidien

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