Dans un communiqué paru ce 06 févier 2024, le Dg de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), Fadilou Keita a annoncé le licenciement de 34 travailleurs de la boîte. Selon lui, la CDC s’engage dans un plan social dans un cadre rigoureux. En effet, il fait croire que la « restructuration » se ferait dans les règles de l’art. En plus il a même précisé que, pour assurer la transparence, un comité composé de cinq membres, dont trois personnalités indépendantes, a été mis en place.
Ce pendant, face à cette vague de licenciement ciblé, les victimes flairent un “acharnement pur et simple” alors que tous ces agents licenciés, sous prétexte des motivations douteuses avancées par la direction, bénéficient d’un contrat à durée indéterminée (CDI). Alors que ces derniers soutiennent qu’en plus forte raison le directeur veut se débarrasser d’eux pour faire un recrutement de nouveaux agents au sein du parti Pastef. Et que si cela soit avéré, le pays risque d’être transformé en un Etat Pastéfien.
En outre, au regard des derniers développements, souligne L’AS, dans cette affaire qui retient l’attention des Sénégalais, ladite restructuration, selon nos confrères, semble viser les agents recrutés par les anciens directeurs de la CDC tel que Cheikh Issa Sall et Cheikh Tidiane Ba. D’après nos informations, parmi les recrues du maire de Mbour, il ne va en rester que deux à la CDC, après la « restructuration » de la CDC. Pourtant, en ce moment la direction fait face à un manque de personnel dû à cette vague de licenciements.
Ainsi, selon l’inspecteur du Travail, Daouda Seck, en service à Tamba, « pour restructurer l’entreprise, on peut mettre en place un plan social, encadré strictement par la loi. Mais dans le cadre de cette procédure-là, l’employeur ne choisit pas qui va être licencié, parce qu’il y a un ordre de licenciement qui est établi et qui est indexé à un certain nombre de critères prévus par la loi », a-t-il dit. Poursuivant, il a ajouté : « C’est difficile pour une société étatique d’alléguer le motif économique, mais pour le cas de la CDC, il faut aller dans le fond pour voir les motivations de la direction. C’est-à-dire si l’entreprise traverse des difficultés économiques ou s’il s’agit d’un cas de réorganisation interne. Il y a un certain nombre de critères qui sont prévus par la loi, notamment, il y a l’ancienneté, il y a les aptitudes professionnelles.
Donc, ce sont tous ces critères-là qu’on met sur la table et on voit qui les remplit et qui ne les remplit pas. Et en fonction de ça, on établit un ordre des licenciements. Par exemple, si on fait le listing et qu’on se retrouve avec 100 travailleurs et qu’il faut en licencier 20, donc ce sont les 20 premiers qui vont partir. Mais ce n’est pas à l’employeur de faire le tri ». Selon Daouda Seck, ” pour ce type de procédure, les droits doivent être payés”.