« Sénégal 2050 », le nouveau référentiel de politique publique mis en place par l’actuel régime a été lancé ce lundi (14.10.2024) au centre international de conférences Abdou Diouf de Dakar (CICAD). Il prône des axes de transformation économique et politique pour les 25 prochaines années.
Une occasion pour Ousmane Sonko d’exposer les errements du régime sortant en matière de gouvernance alors que le président Diomaye Faye a décliné une vision qui entend marquer une rupture totale avec les modèles de développement jusqu’ici appliqués au Sénégal.
Dans sa présentation du projet, le Premier ministre a présenté les axes stratégiques de transformation élaborées au nombre de 4.
Il s’agit de la gouvernance et de l’engagement panafricain, de l’aménagement et du développement durable du territoire, du capital humain et d’une justice sociale et de l’économie compétitive et de création d’emplois.
Les nouvelles autorités veulent faire de l’instauration du renforcement de l’Etat de droit et des institutions publiques au coeur de la transformation, une réalité.
Pour Victor Ndiaye, le choix porté sur son cabinet ( Performance group) confirme la confiance sur l’expertise sénégalaise, le référentiel est un » nouveau paradigme » pour une nation souveraine, juste et prospère, ancrée dans des valeurs fortes ».
En effet, le PDG du cabinet Performance group a expliqué la transition claire vers un modèle de développement porté par un État stratégique et un secteur privé local fort. Ce qui s’appuie selon lui sur une plus grande responsabilisation des populations et des territoires.
Une population en santé est gage d’une vie économique résiliente, a ajouté Victor Ndiaye qui a soulevé l’importante question de la réforme en profondeur du système de santé. Celle ci doit être un système de qualité, accessible à tous. En plus de cela, s’y ajoute le programme 5-50 qui signifie la formation de 5 millions de techniciens en 2050, ce en former 700.000 dès 2029.
Par ailleurs, le directeur de la planification économique et des politiques économiques a défini le plan quinquennal stratégique 2024-2029 du référentiel.
Souleymane Diallo souligne l’implication dans le développement d’un capital humain de qualité et d’équité sociale ouvert sur l’extérieur qui passerait par une intégration régionale. Aussi la promotion de la bonne gouvernance dans l’action numérique et l’innovation scientifique et technologique est plus que nécessaire.
Mais des observateurs évoquent des similitudes entre le Plan Sénégal Émergent – PSE – de l’ancien chef d’État Macky Sall.
Aussi, le document fait part d’inégalités sociales. En effet, le Sénégal occupe le 92eme rang en 2023 sur 169 pays dans le monde. Et pour cela, « l’Agenda de Transformation Sénégal 2050 » compte réduire la pauvreté de 37 à 15% en 2050.
Avec Bassirou Diomaye Faye, les membres du gouvernement, le secteur privé national, les acteurs de la société civile, de partenaires, l’Etat du Sénégal compte réduire la pauvreté, tripler le revenu par habitant d’ici à 2050, et atteindre une croissance économique annuelle moyenne de 6 à 7%.
Ndèye Aïssatou Diouf