Alors que le Sénégal s’apprête à célébrer le 65ème anniversaire de son accession à la souveraineté internationale, le Président de la République a saisi cette occasion historique pour rappeler l’importance d’un consensus national autour de la dénomination des infrastructures et espaces publics.
Dans un contexte où l’identité nationale et la mémoire collective sont des piliers essentiels de la cohésion sociale, le Chef de l’État a exhorté le gouvernement à veiller à ce que les avenues, boulevards, places et autres lieux publics incarnent les symboles forts de l’histoire sénégalaise et africaine.
Les infrastructures routières et les espaces publics ne sont pas de simples artères de circulation ou des zones de passage. Elles constituent, au contraire, des lieux de mémoire, des repères identitaires qui relient le présent au passé.
En effet, le Président de la République a insisté sur la nécessité de perpétuer, à travers ces dénominations, les figures emblématiques et les événements marquants qui ont façonné le Sénégal et l’Afrique.
Qu’il s’agisse des héros de l’indépendance, des pionniers de la culture sénégalaise, des bâtisseurs de l’unité africaine ou des symboles de résistance et de dignité, chaque nom attribué à une avenue ou à une place publique doit être porteur de sens. Il ne s’agit pas seulement d’honorer des personnalités, mais aussi de transmettre aux générations futures les valeurs de courage, de solidarité et de panafricanisme qui ont guidé la Nation.
Au-delà de la simple commémoration, le choix des noms des infrastructures publiques doit refléter l’unité nationale et l’intégration africaine. Le Sénégal, terre de rencontres et de dialogue, se doit d’incarner cette vision à travers des espaces qui célèbrent aussi bien ses figures locales que celles ayant marqué le continent.
Des noms comme ceux de Léopold Sédar Senghor, de Cheikh Anta Diop, de Aline Sitoe Diatta, de Thomas Sankara ou de Nelson Mandela doivent continuer à inspirer les Sénégalais et à rappeler les liens indéfectibles qui unissent l’Afrique.
Le Président a également souligné l’importance d’une approche inclusive et consensuelle dans ce processus. Les collectivités locales, les historiens, les acteurs culturels et la société civile doivent être associés pour éviter les polémiques et garantir que chaque dénomination fasse l’objet d’un large accord.
À l’aube des 65 ans d’indépendance, cette réflexion sur la toponymie urbaine est plus qu’un simple exercice administratif : c’est une démarche citoyenne et patriotique. En nommant judicieusement ses rues et ses places, le Sénégal renforce son récit national, éduque sa jeunesse et honore ceux qui ont contribué à sa grandeur.
Alors que les festivités du 4 avril 2025 approchent, cet appel du Président de la République résonne comme un rappel : les infrastructures publiques sont les pages ouvertes de l’histoire sénégalaise. À nous d’y inscrire, avec sagesse et unanimité, les noms qui continueront de guider et d’inspirer les générations à venir.